Pour occuper et habiter l’espace du Bois Perrin à partir du printemps, un réseau pluridisciplinaire de complices se forme progressivement autour du lieu. Une partie de ces futur·e·s habitant·e·s, rencontré·e·s à travers l’expérience de l’îlot-R, se croisent encore ça et là dans les rues de la ville et sont prêt·e·s à (se) mobiliser autour de différents projets d’interventions dans l’espace public.
Un projet de recherche-création cordonné par Tristan Deplus
La documentation et le suivi de cette recherche-création seront assurés par Tristan Deplus, avec l’intervention de Diane Rabreau, tou·te·s deux engagé·e·s dans un travail de pédagogie sociale.
Tristan Deplus joue sur plusieurs terrains et jongle avec de multiples casquettes. Tantôt photographe, documentaliste, archiviste ou éditeur, tantôt pédagogue de rue ou encore skateur, il arpente et interroge les espaces urbains, leurs histoires comme leurs interstices et leurs limites.
Artiste pluridisciplinaire, travailleuse sociale et pizzaïola, Diane Rabreau lance des invitations à explorer, à investir nos rues et se rencontrer.
Les jeux, les créations collectives et les performances qu'elle conçoit visent à créer des expériences et du récit. Son travail d’enquête et d’immersion, retracé par ses dessins, journaux de bord et créations sonores, deviennent les supports narratifs de situations vécues sur le terrain.
Dans cette approche hybride entre art et action sociale, une colonie de vacances peut se transformer en une performance artistique collective. Le processus artistique y embarque des personnes de tout bord, dans l’optique d’expérimenter des formes de co-créations.
Invitations à enrichir le projet
Des regards venus d'ailleurs viendront ponctuer la résidence, entre autres avec les aller-retours de l’artiste et bidouilleuse Sonia Saroya depuis la banlieue parisienne. Inspirée par les paysages visuels et sonores des espaces urbains, Sonia Saroya se plonge autant dans leurs esthétiques que dans leurs passés pour tenter d’en cerner les rouages. Son travail sur la mémoire de lieux emblématiques de Paris et de sa périphérie propose de mettre en perspective l’histoire de l’urbanisme par les témoignages sensibles d’habitants d’espaces détruits ou réhabilités. Passionnée d’édition et de pratiques numériques, elle développe des prototypes de livres sonores et mène en parallèle une réflexion sur l’édition de documentations techniques destinés à une diffusion open-source.
Avec la participation du Groupe de Pédagogie et d'Animation Sociale
Depuis bientôt 40 ans, les GPAS pratiquent la pédagogie sociale* auprès d’enfants et d’adolescents, sur des territoires urbains et ruraux. La pédagogie sociale se définit comme un art du trajet à la recherche d’un maximum de rencontres. Elle n’a pas de locaux d’activités et ne fréquente que les espaces publics. Son pari éducatif : que la diversité des espaces sociaux fréquentés, et donc des personnes qui y vivent et s’y rencontrent, puissent permettre aux enfants et aux adolescents de constater qu’il existe de multiples manières d’exister et de concevoir la société, chemin d’une émancipation possible. *
(source : gpas.fr) « La pédagogie sociale peut-être définie comme une pratique éducative qui s’enracine dans le quotidien, et qui ne cherche pas à se couper du contexte où elle se déploie. » Guillaume Sabin
4, rue du Bois Perrin
RENNES