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Habiter le temporaire

Créer et chercher en condition métropolitaine

 

 

Découvrir la journée

 

Crédits photo : YA+K

Présentation

Journée d'études : Habiter le temporaire      

 

Recherche en cours... 

  • Journée d’études 

  • Présentation de travaux d’étudiants 

  • Conférence-performance



11 avril 2022

De 9H à 20H30 au bois perrin

4, rue du Bois Perrin, Rennes

 

 

Journée organisée par Étienne Delprat et Émeline Jaret (PTAC - EA 7472, université Rennes 2), dans le cadre du programme de recherche-création  « Habiter l’entrelieu, produire le(s) territoire(s). (Des) arts de faire (en-) commun » soutenu par Rennes Métropole et l’EUR CAPS.

 

Programme

 
  • 9H / Accueil des participants 
     
  • 9H30 / Mots d'accueil par Marion Hohlfeldt, directrice EUR Caps et maître de conférences en Histoire de l’art, Université Rennes 2.

    Introduction : Etienne Delprat et Emeline Jaret           
  • 10H-12H / Habiter métropolitain. Le temporaire comme condition de vie et de création ?

    Modérateur : Étienne Delprat 

    Thomas Aguilera Occupations à durée déterminée : instrumentation et instrumentalisation du temporaire dans la “ville créative”

    Thomas Aguilera est Maître de Conférences en science politique à l’Université de Rennes – IEP et directeur adjoint du laboratoire Arènes UMR 6051. Ses travaux portent sur l’action publique, la gouvernance territoriale, les mouvements sociaux et les méthodes mixtes, plus précisément sur les politiques publiques face au logement informel et les effets des mouvements sociaux sur l’action publique en Europe, mais aussi sur la régulation du capitalisme de plateforme, sur les inégalités et sur la gouvernance territoriale des solidarités.

    Hélène Bailleul : Urbanisme temporaire : émergence ou lame de fond d'une action publique métropolitaine ?

    Hélène Bailleul est Maîtresse de Conférences en urbanisme à l'université Rennes 2 et chercheuse au laboratoire Espaces et Sociétés (ESO UMR 6590). Elle mène des recherches sur l'urbanisme participatif depuis sa thèse soutenue en 2009. Elle analyse la question de la place des habitants dans la fabrique de la ville. Elle s'intéresse aux jeux d'acteurs des projets urbains, aux contextes et aux valeurs permettant ou non la participation. Elle a développé une approche par l'expérimentation de dispositifs, en travaillant notamment les usages numériques et le recours au jeu. Elle s'intéresse également à l'évolution des paradigmes de l'urbanisme, suscité par le tournant participatif et les transitions de la société contemporaine.

    Paul Citron : L'urbanisme temporaire : itinéraire d'un instrument.

    Paul Citron, 35 ans, est urbaniste et docteur en aménagement. Il est codirecteur de la Preuve par 7, recherche-action en faveur d'un urbanisme expérimental. Il s'intéresse aux modèles de production de la ville, notamment aux montages immobiliers alternatifs. Il a participé au montage de plusieurs lieux hybrides à vocation solidaire avec la SCIC Plateau Urbain.  

  • 12H-13H30 / Pause - Déjeuner
 
  •  13H30-15H30 / Occuper. Un régime d'habiter oppositionnel

     Modératrice : Marion Hohlfeldt

    Tristan Deplus : Faire plus attention ou moins faire

    Tristan Deplus joue sur plusieurs terrains et jongle avec de multiples casquettes, tantôt photographe, vidéaste, documentaliste, bricoleur ou encore éditeur, tantôt pédagogue de rue et skateur, il arpente et interroge les espaces urbains, leurs histoires comme leurs interstices et leurs limites. Tristan est aussi archiviste, ce n'est pas un métier, plutôt une manière de vivre, avec un gros sac à dos.
     
    Thibault Labat : Écologie trop tard, habiter sans transition

    TIBO LABAT est architecte et activiste. Il a pris la tangente des champs de l'aménagement et de la construction pour mieux s’intéresser aux démantèlements de ces champs. Leurs fermetures étant chose nécessaire pour laisser place à d'autres mondes. Par la marche collective, il invite aux controverses. Par la lutte, il rejoint celles et ceux qui s'organisent autrement et face aux aléas délétères des structures destructrices du vivant (en nous et autours de nous).

      Etienne Delprat : Habiter les situations

    Étienne Delprat est architecte et artiste, MCF à l’université Rennes 2 et membre du laboratoire PTAC. Co-fondateur de YA+K, il revendique une recherche ancrée dans la pratique et l’expérimentation située.

  • 16H-18H / Résider. Penser les cadres d’interaction entre artiste(s) et territoire(s)

    Modératrice : Émeline Jaret

    Thomas Teurlai : La vie sur Palette

    Thomas Teurlai est artiste plasticien.
    Diplômé des beaux arts de Nantes et de la Villa Arson, il est co-fondateur du Wonder, artist-run-space francilien qui retape et occupe des lieux vacants, les transformant en lieux de vie, d’échange et d’expérimentation avant leur destruction.

    Emeline Jaret : “Co-construire des situations”. Remarques sur le dispositif de la résidence en territoire

    Émeline Jaret est enseignante-chercheuse, Maîtresse de Conférences en histoire de l’art contemporain au département d’arts plastiques de l’université Rennes 2, rattachée au PTAC (EA 7472 – Pratiques et Théories de l’Art Contemporain). Elle est également chercheuse associée du centre d’art contemporain de Malakoff et membre du collectif W. 

    Sophie Kaplan : Ce que les résidences de territoires font aux artistes : l'exemple de Territoires EXTRA

    Sophie Kaplan est directrice de La Criée centre d’art contemporain depuis 2012. Diplômée en lettres modernes et en histoire de l’art, elle est historienne de l’art et commissaire d’exposition. Elle a travaillé à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris entre 1999 et 2007 et a mené parallèlement des commissariats d’exposition en Allemagne et en Angleterre. Directrice du Centre rhénan d’art contemporain d’Altkirch de 2007 à 2012, elle a également enseigné à la Haute école des arts du Rhin. Depuis décembre 2020, elle est coprésidente de dca, association pour le développement des centres d'art. 

  • 18H30-20H30 / Discuter en faisant

    Conférence-performance « Gestes mineurs : De la valeur du geste artistique comme inscription et instauration des lieux » par Ilot R et Étienne Delprat : réalisation collective in-situ de pizza et diffusion sonore.

 

Toute la journée / présentation des travaux étudiants

Travaux réalisés dans le cadre des ateliers de Licence 2 et 3 Arts Plastiques accompagnés par Étienne Delprat et du module CAPS « Art (en-) commun » encadré par Marion Hohlfeldt et Étienne Delprat .

Habiter le Temporaire

 

Le temporaire comme
condition métropolitaine


Non-lieu, ville liquide, ville générique : la métropole actuelle et les espaces urbains qui en sont constitutifs posent des conditions de vie, de création et de recherche singulières. Celles-ci sont fortement dépendantes des enjeux urbains, sociaux, économiques et politiques constitutifs de sa construction et de son fonctionnement. Plus concrètement, les dynamiques de transformations permanentes (grand projet urbain, rénovation urbaine, recyclage du foncier) à l’oeuvre dans les métropoles créent des phénomènes de précarité, de tensions sociales, de mobilités subies... Ce qui réunit ces espaces en projet/transformation, c’est leur dimension intrinsèquement temporaire. C’est à ce titre qu’il semble que la dimension de temporaire permanent constitue le caractère dominant de la condition métropolitaine contemporaine.

Souvent valorisée par les acteurs publics et privés, dans le champ de l’art et de l’urbanisme, la question et les formes du temporaire, comme celle des modes d’occupation qui s’y associent et sont développées par les artistes et collectifs pluridisciplinaires, ne cessent de gagner en visibilité: lieu




 

d’urbanisme transitoire, résidence d’artiste dans des territoires en transformation, urbanisme culturel, aménagement temporaire d’espace public, programmation événementielle pour la concertation des habitants.

Depuis plusieurs décennies, nombre de chercheurs et acteurs de la société civile critiquent la précarisation que ce temporaire engendre pour les occupants, la gentrification qu’il implique et l’instrumentalisation qui peut être faite de ce type d’initiatives « alternatives » (Pattaroni, 2020 ; Piraud, 2020), associée aujourd’hui au champ d’urbanisme transitoire. Mais en regard, on constate que ces logiques du temporaire et du transitoire stimulent un ensemble de contre-pratiques, de recherche d’alternatives et de formes de résistance, auquel artistes et chercheurs participent. Certains s’engagent par exemple dans l’émergence de nouveaux lieux, via des dynamiques collectives de recherche et de création ancrées sur le terrain, mais déployant des rapports institutionnels et politiques différents : tiers-lieux, artist run-space, collectif citoyen pluridisciplinaire, programme de recherche-action... Chacun revendique un nécessaire ancrage au sein de la métropole, quand d’autres assument cette condition du temporaire.

 

 

Trois régimes de recherche
(&) création face au temporaire


Dès lors, la dimension « temporaire » devient parfois constitutive et constituante d’approches de recherche et de création différentes, posant des enjeux éthiques et épistémologiques parfois antagonistes. Trois « régimes » (stock) sont en particulier observables permettant de couvrir un panorama de pratiques tout en structurant un exercice comparatif : habiter, occuper et résider. Du fait de cette appréhension du temporaire, chacun de ces régimes instaure en effet des rapports différents à l’activité et au lieu comme espace d’inscription et de déploiement. L’habiter est ici entendu dans son acception classique : un régime qui engage le temps long, l’ancrage local et la quotidienneté. L’occupation instaure un rapport de rupture et d’indéfinition, une portée instituante singulière. Enfin, la résidence, qui renvoie aussi à un dispositif institutionnel, induit une présence temporaire et singulière aux lieux.

Ces trois régimes déclinent différentes manières de faire « en habitant(s) » – entendu comme nom et participe présent -, que cette journée d’études propose de d’urbanisme transitoire, résidence d’artiste dans des territoires en transformation, urbanisme culturel, aménagement temporaire d’espace public, programmation événementielle pour la concertation des habitants.





Depuis plusieurs décennies, nombre de chercheurs et acteurs de la société civile critiquent la précarisation que ce temporaire engendre pour les occupants, la gentrification qu’il implique et l’instrumentalisation qui peut être faite de ce type d’initiatives « alternatives » (Pattaroni, 2020 ; Piraud, 2020), associée aujourd’hui au champ d’urbanisme transitoire. Mais en regard, on constate que ces logiques du temporaire et du transitoire stimulent un ensemble de contre-pratiques, de recherche d’alternatives et de formes de résistance, auquel artistes et chercheurs participent. Certains s’engagent par exemple dans l’émergence de nouveaux lieux, via des dynamiques collectives de recherche et de création ancrées sur le terrain, mais déployant des rapports institutionnels et politiques différents : tiers-lieux, artist run-space, collectif citoyen pluridisciplinaire, programme de recherche-action... Chacun revendique un nécessaire ancrage au sein de la métropole, quand d’autres assument cette condition du temporaire. décrire, afin d’explorer certains des enjeux éthiques, épistémologiques et théoriques qu’ouvre cet impact du temporaire. Au travers de regards critiques et de dialogues entre artistes, acteurs engagés et chercheurs, cette journée d’études se propose de cerner ce qui lie et différencie des formes qui toutes revendiquent un rapport « situé » aux territoires et lieux de recherche et création. Il s’agit ainsi d’observer ce qui constitue peut-être une nouvelle posture de recherche et création, tout autant qu’une stratégie d’action (politique ?) face à la condition métropolitaine actuelle.

 

 

 







Informations pratiques

CAPS au Bois Perrin

4, rue du Bois Perrin
RENNES

Transports en commun


Arrêt Bois Perrin
Lignes 50 et 64 à 100 m du Bois Perrin, 1 mn à pied 
Arrêt Moulin de Joué
Lignes 32 et 67 à 350 m du Bois Perrin, 4 mn à pied
Arrêt François Château
Lignes express C4-C6 et ligne 40 à 750 m du Bois Perrin, 10 mn à pied